TG - Explication de texte : la conclusion

Michael Jordan concluant son célèbre match contre les Cavaliers en 1989
 par un dernier tir aussi beau qu'une belle conclusion d'explication de texte (à peu près)

    Ici comme ailleurs, privilégiez la concision et la clarté. Une conclusion n’a pas à être trop longue. Elle est d’abord un résumé : vous devez reprendre rapidement, par une phrase ou deux, les étapes de votre développement. Vous résumez une dernière fois ce qu’a fait l’auteur dans ce texte et à quel résultat il a abouti. 

    Enfin, et si vous le souhaitez, vous pouvez ouvrir ou élargir votre conclusion. Cette étape n’est pas obligatoire, et elle peut être risquée. Mais si elle est bien faite, elle peut être très appréciée. Il s’agit simplement, en une ou deux phrases, de prolonger le texte. Là encore, vous pouvez émettre une critique ou montrer les limites du texte, à condition qu’elle soit formulée sur un monde interrogatif. Prenez du recul critique, mais de manière prudente.

    Montrez que ce texte donne à penser. Qu’on ne peut pas en rester là. Ou bien qu’il a appelé, historiquement, des prolongements qu’il serait judicieux de mentionner.

    « On peut se demander finalement si la thèse de Descartes sur la différence entre l’homme et l’animal ne risque pas de nous empêcher de comprendre le mode de communication animal. Celui-ci est-il inférieur au nôtre ou tout simplement différent ? Ce sont ces questions que soulève encore aujourd’hui la recherche scientifique. »


Exemple à partir du texte de Bertrand Russell (Problèmes de philosophie) : conclusion

    Il nous est donc apparu, au terme de ce texte, que Bertrand Russel voit dans l’incertitude davantage qu’un risque pour la connaissance, contrairement à ce que l’on pourrait croire, mais une chance. En effet, non seulement quelqu’un qui ne doute pas risque de traverser l’existence à travers des préjugés et des convictions qu’il n’aura jamais examiné, lui empêchant de faire le moindre progrès dans la connaissance, de rester tout à fait libre face aux choses. Mais, de plus, quelqu’un qui se met à douter, loin de rester paralysé, incapable de la moindre chose, va retrouver au contraire beaucoup plus de liberté pour appréhender le monde. Certes – et l’auteur le remarque lui-même – un doute n’est pas une réponse, ni une solution : on peut deviner que ce n’est pas là le fin mot du livre, voire le fin mot de son auteur, et qu’après le doute, Russel doit envisager des méthodes pour trouver la vérité. Mais le doute est néanmoins nécessaire : bien loin d’abîmer l’existence, en la rendant incertaine, il nous permet au contraire de la redécouvrir à nouveaux frais, voire de nous en émerveiller.



Allez, pour le plaisir des yeux...!


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