TG - Explication de texte : les transitions, des étapes capitales

Les transitions, ou comment passer d'une partie à l'autre
(ok, ok, j'ai pas trouvé de meilleure image que ça !)

   

    Les transitions sont peut-être l’étape la plus sous-estimée par les élèves, et la plus importante pour le correcteur. Cela vaut pour l’explication de texte comme pour la dissertation.

    Qu’est-ce qu’une transition ? C’est montrer que ce qu’on a vu jusqu’à présent n’était pas encore suffisant et qu’il manque quelque chose. C’est rappeler que le texte de l’auteur ne peut pas s’arrêter là et qu’il appelle un autre développement : un autre élément d’argumentation, par exemple.

    C’est un peu la colonne vertébrale de votre copie. Elle vous permet de remettre les choses au clair : « Nous avons commencé par voir que… On peut se demander à présent si… ? » Elle permet aussi de ménager le suspens, de rappeler au correcteur où en est le texte, et ce qui reste justement à voir impérativement.

    Si elle est si importante aux yeux du correcteur, c’est que c’est dans les transitions que vous pouvez le mieux montrer l’édifice logique de votre copie. Ainsi, si vous aviez estimé en commençant que l’argumentation de l’auteur suivait trois moments dans l’extrait étudié, vous pouvez refaire le point en transition : « Il nous reste à présent à voir si… ». 

    Par exemple, supposons que Descartes ait commencé dans une première partie par dire que l’homme seul est vraiment doué de langage. Vous voici arrivé à la transition qui doit conduire à votre seconde partie. En un sens, vous devez montrer pourquoi Descartes ne s’arrête pas là. Il pourrait finir ici : pourquoi ne le fait-il pas ? Tout simplement parce que ce n’est pas suffisant. Ce serait une affirmation gratuite. Il faut encore la justifier. Il faut encore que l’auteur donne une preuve de ce qu’il avance.

    Votre transition doit donc montrer qu’une preuve manque à son argumentation. Ce sera l’objet de votre seconde partie.


Exemple à partir du texte de Bertrand Russell (Problèmes de philosophie) : transition entre la première et deuxième partie de l'explication de texte.

Pour autant, si l’auteur parvient bien, en décrivant ce que serait une vie sans incertitude, à montrer les risques d’un tel conformisme, est-on bien sûr que l’incertitude soit toujours une chance pour la connaissance ? Car douter, c’est aussi être indécis, voire paralysé par des alternatives entre lesquelles on ne parvient pas à trancher. Comment montrer, en définitive, que le doute a quelque chose de positif ?

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