TG - Dissertation : Trouver un problème
Trouver un problème
Bien sûr, les problèmes ne sont pas toujours évidents, et il
faut parfois les chercher. Vous devez donc retenir qu’il y a certaines actions
à faire devant un sujet – actions qui sont toujours les mêmes, et qui vous
permettent pour ainsi dire de les débloquer.
1) Déplier
les notions : Lorsque vous avez deux notions dans un même sujet, il faut
trouver de quelle manière elles s’opposent. Pour cela, il faut les définir ou
les « ouvrir », en essayant de trouver dans l’une et dans l’autre le
point où ils semblent se contredire. Par exemple : « La vérité a-t-elle
une histoire ? » paraît d’abord un sujet difficile. Mais ouvrons
« histoire ». Qu’est-ce que l’histoire ? C’est notamment le récit des
choses qui n’ont lieu qu’une fois. Qu’est-ce que la vérité ? Il est
difficile pour l’instant d’y répondre. Mais on peut estimer sans doute qu’une
vérité n’est pas vraie qu’une seule fois. « 2 + 2 = 4 » est vrai tout
le temps, au Moyen Âge comme aujourd’hui. Mais alors, comme une vérité
pourrait-elle avoir une histoire ?
2) Faire
varier les sens : Une autre solution consiste à se dire la phrase suivante,
à propos de chaque terme : « Il y a X et X ». Par exemple : « Il
y a histoire et histoire : l’histoire, au sens de la discipline historique, et
l’histoire au sens de la fiction ou du roman. » En variant les termes,
vous trouverez plus facilement un problème.
3) Distinguer
: C’est une autre opération importante. Pour ne pas faire un hors-sujet, il
faut bien faire attention aux termes, et à tous les termes. La joie n’est pas
le plaisir. Le déterminisme n’est pas la nécessité, etc. De même, « Pour
philosopher, faut-il douter ? », et « Pour philosopher, faut-il
douter de tout » ne sont pas les mêmes sujets.
Vous
remarquerez rapidement que si les sujets de philosophie sont très différents,
la manière dont un sujet pose problème est souvent ressemblante. Un problème,
en règle générale, survient lorsqu’on ne parvient pas à concilier deux thèses.
Le contenu des thèses peut changer, mais la façon dont les thèses
s’opposent sont parfois les mêmes.
Prenez
deux sujets aussi différents que : « La force de l’Etat est-elle
compatible avec l’idée de liberté ? » et « L’œuvre d’art doit-elle
plaire ? ». A priori, aucune ressemblance en effet entre les deux.
Pourtant, ils sont de structure similaire. Dans le premier, il faut montrer que
la force de l’Etat est sans doute un bien et sans doute un risque. Dans le
second, il faut montrer que le plaisir est sans doute nécessaire et sans doute
insuffisant.
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